Spécialisation d'ingénieur

Un ingénieur spécialiste de l'environnement

Une double compétence en sciences sociales et sciences de l'environnement dans un contexte international

Une formation spécifique et reconnue

La spécialisation « Génie de l’environnement » forme des ingénieurs spécialisés en environnement depuis 1990 et fait suite à des formations pré-éxistantes depuis une trentaine d'années. Elle représente aujourd'hui un réseau de plus de 900 Alumni.
L'originalité et le succès de cette formation tiennent à l'intégration des sciences sociales et des sciences appliquées à l'agronomie et à l'environnement, qui permet d'aborder, dans un contexte international, les questions environnementales dans leur globalité en tenant compte à la fois de leurs implications socio-économiques et de leurs dimensions scientifiques et techniques.

Une formation adaptée à l'évolution des enjeux sociétaux

Cette formation pionnière à sa création, s'est constamment adaptée à l'évolution des débouchés.

Elle forme aujourd'hui des des professionnels capables d'appréhender la complexité des relations agriculture - environnement, d'étudier les phénomènes dans une démarche pluridisciplinaire et de mettre en place une gestion intégrée des espaces ruraux ou périurbains et des milieux "naturels" :

  • maîtrisant les outils d'analyse et de gestion des territoires,
  • généralistes mais ayant des compétences spécialisées (aménagement des milieux, économie et sociologie rurale, science du sol, écologie quantitative, écotechnologie…),
  • aptes à dialoguer avec les divers acteurs du monde socioprofessionnel grâce à leur pluridisciplinarité et leur adaptabilité,
  • compétents pour innover en matière d’ingénierie environnementale, de pratiques d’aménagement et de systèmes de production durable.

Un contexte international

La formation accueille notamment des étudiants internationaux dans le cadre du master TEAM- Actors (Transition in Environnemental and Agrifood system Management) de l'Institut Agro Rennes-Angers et du master Erasmus Mundus : International Master in Rural Development (codélivré avec plusieurs universités européennes).
Elle constitue ainsi un lieu de croisement des points de vue et d’élaboration de la pluridisciplinarité dans un contexte international.

2 options au choix pour construire un projet personnel et professionnel adapté 

  1. Agriculture Durable et Développement Territorial (ADT)
  2. Préservation, Aménagement des Milieux et Ecologie Quantitative (PAMEQ)

Conditions d'admission

Étudiants français

Pour les élèves-ingénieurs de l'Institut Agro Rennes-Angers, la spécialisation Génie de l’Environnement (GE) est accessible pour 3 spécialités d'ingénieur :

  • à partir du S8 à tous les étudiants de la spécialité Agronomie
  • à partir du S9 à tous les étudiants de la spécialité Paysage et de la spécialité Horticulture.

Pour ces étudiants, la validation de la dernière année de spécialisation (S9, S10), prononcée par la Commission des enseignants, est acquise selon les conditions suivantes :

  • avoir acquis 60 crédits ECTS de formation durant les deux semestres
  • avoir réalisé le stage obligatoire de spécialisation de 24 semaines minimum donnant lieu à un mémoire et à une soutenance.

Les élèves-ingénieurs des autres établissements d’enseignement supérieur ou titulaires de formations équivalentes peuvent, sous réserve d’acceptation du dossier, rejoindre la spécialisation à partir du S9 en remplacement de la dernière année de leur formation d’ingénieur, qu’ils soient inscrits en formation initiale ou en formation continue. Ces étudiants recevront en fin de cursus un relevé de notes / crédits ECTS à valider par leur école d’origine pour l’obtention de leur diplôme.

Étudiants internationaux

Les étudiants internationaux sont invités à candidater à la formation d'ingénieur agronome via le concours DE qui leur donne accès directement au niveau master 1 et à la spécialisation à partir du semestre 9.

Le semestre 9 de la spécialisation est également ouvert aux étudiants internationaux en semestre d'échange. À l'issue de leur semestre d'études à l'Institut Agro Rennes-Angers, ces étudiants reçoivent un relevé de notes / crédits ECTS à remettre à leur université d'origine pour l'obtention de leur diplôme.

Pré-requis

L'option Agriculture durable et développement territorial (ADT) accueille des étudiants internationaux et propose par conséquent la majorité de ses enseignements en anglais. Les étudiants inscrits dans cette option doivent donc disposer d’un niveau minimum en anglais (équivalent B2).

Capacité d'accueil

Il n’y a pas de capacité d'accueil maximum pour les élèves-ingénieurs de l'Institut Agro Rennes-Angers.

Organisation du cursus

La formation "Génie de l’environnement" se déroule en 3 semestres : S8, S9 et S10.

Les deux premiers, les S8 et S9, sont consacrés à des enseignements, communs et optionnels.

Le troisième semestre, le S10, correspond à un stage professionnel d’une durée de 6 mois au moins (de mi-février à début septembre). Ce stage donne lieu à la rédaction d'un mémoire de fin d'études soutenu à l'oral devant un jury au mois de septembre.

Une pédagogie diversifiée

L’enseignement comporte des cours, des conférences, des travaux dirigés en salle et sur le terrain et des projets. L'aménagement de l'emploi du temps dégage du temps destiné à des travaux personnels, des exposés, des  synthèses bibliographiques et des projets d'ingénieurs.

Semestre 8 : des méthodes et des outils 

Semestre 8

L’enseignement du S8 est centré sur les outils et les méthodes. Il comporte 3 unités d’enseignement (UE) communes à toutes les spécialisations d'ingénieur et 5 UE spécifiques à la spécialisation « Génie de l’Environnement ».

UE Tronc commun - 4 ECTS

  • UC Management et entrepreneuriat (26h)
  • UC Notion de risque - Évaluation, gestion, prévention (25h)
  • UC Analyse des données (25h)

UE Projet spécifique de spécialisation - 4 ECTS

  • UC Conduite de projet innovant (60h)

UE Langues étrangères - 3 ECTS

  • LV 1 : Anglais (2h/semaine)
  • LV 2 : Allemand, espagnol, italien, autre (2h/semaine)
  • LV 3 (facultative) : Allemand, espagnol, italien

UE de spécialisation (dont 2 au choix)

  • UE Diversité et évolution du vivant
  • UE Écotechnologie
  • UE L’environnement vu par les sciences sociales
  • UE Agroécologie ou UE Du terrain au SIG : analyse spatiale des milieux et des paysages
  • UE Milieux aquatiques ou UE Modélisation du bilan hydrique dans le continuum sol-plante-atmosphère

Semestre 9 : un projet Génie de l'Environnement et des options pour se spécialiser 

Semestre 9

Le projet de spécialisation dans le cadre de l’unité d'enseignement (UE) « Analyse et prospective environnementale » constitue l’axe structurant de la formation GE. A travers une étude de cas territoriale, une situation concrète en partenariat avec les acteurs du territoire concerné, ce projet aborde la dimension interdisciplinaire des enjeux environnementaux. Il vise à appréhender concrètement des territoires en transition et à développer des approches intégrant sciences sociales et approches scientifiques et techniques dans les principaux domaines couverts par les 2 options.

Cette UE a pour objectif de :

  • permettre aux étudiants des 2 options d’accéder ensemble à une problématisation interdisciplinaire d’une question environnementale complexe
  • permettre l’acquisition et la maîtrise des outils d’ingénierie pour le traitement et l’interprétation des données propres aux disciplines de chaque option
  • d’aborder l’aspect théorique à travers des cours et des TD dispensés au fil de l’UE.

Elle est constituée de 4 UC :

  • UC Ecole de terrain : Projet interdisciplinaire (50 h)
  • UC Collecte et traitement de données environnementales (13 h)
  • UC Revue de presse (18 h)

Plusieurs phases de terrain réparties sur l’année visent à la mise en pratique de ces outils, et à la collecte de données qui sont ensuite traitées sous des angles plus spécifiques à chaque option. Le cas d’étude favorise le choix d’une méthodologie adaptée au problème à traiter. Tout au long de ces activités, notamment au cours du stage terrain, l’accent est mis sur la prise d’autonomie des étudiants et sur la pluridisciplinarité. 

L’option ADT, qui constitue également le semestre 9 des Masters 2 TEAM Actors et IMRD, a pour objectif de former des étudiants capables d’accompagner l’innovation et la transition vers des modèles agricoles durables et capables de répondre à la fois aux défis alimentaires de demain et aux attentes sociétales, exprimées en termes économique, environnemental et social. Elle vise l’acquisition d’un double jeu de compétences, en mobilisant très fortement les sciences sociales (sociologie, sciences politiques, économie institutionnaliste, géographie sociale) et des connaissances relatives aux systèmes agricoles et alimentaires durables, à l’accompagnement de dynamiques d’innovation et de changement, à l’ingénierie de projets complexes, à l’ingénierie de la gouvernance et du développement territorial.
Après un module introductif portant sur les enjeux sociaux et politiques des grandes transitions, trois champs thématiques sont abordés : les systèmes de production agricole et alimentaire durables, la gestion multi-acteurs du développement territorial, puis des compétences génériques en sciences sociales dans les domaines de l’animation et du développement (compétence projets, accompagnement au changement technique, démarche scientifique en sciences sociales).
L’option s’appuie très significativement sur des mises en situations de commande favorables à la prise d’autonomie professionnelle des étudiants Les rencontres avec les professionnels sont privilégiées, tant durant les situations d’enseignement que durant les projets et travaux de terrain.
Le champ géographique des enseignements et des exemples traités est international, avec une ouverture vers les pays du Sud.
Cette option accueillant en outre des étudiants du Master International en Développement Rural, les enseignements et mises en situation se font essentiellement en anglais. Les étudiants francophones doivent avoir un niveau d’anglais suffisant (équivalent B2) pour comprendre la partie des cours proposée en anglais, et pour pouvoir participer aux travaux et projets collectifs bilingues avec les étudiants anglophones.

Détail des unités d'enseignement (UE) et unités constitutives (UC) de l’option ADT

UE 1 - Accompagner la transition vers des systèmes agri-alimentaires durable : agro-écologie, reterritorialisation des filières, justice sociale et alimentaire ; gouvernance
UC 1.1. Systèmes alimentaires 
UC 1.2. Modèles professionnels et politiques agricoles
UC 1.3. Approches multi-critères de la durabilité des systèmes de production
UC 1.4. Approche systémique "One Health"

UE 2 - Transition, acteurs et gouvernance des communs environnementaux
UC 2.1. Acteurs et gouvernance des biens communs environnementaux
UC 2.2. Perceptions de la Nature du Nord au Sud. Anthropologie, droit, économie
UC 2.3. L'action publique locale au prisme des transitions socio-économiques et environnementales
UC 2.4. Conseil en agriculture - Nord et Sud

UE 3 - Démarches et méthodes en SHS
UC 3.1. Collecter et analyser des données sociologiques
UC 3.2. Concertation territoriale autour des ressources et biens d'environnement

UE 4 - Démarches de projet 
UC 4.1. Conception et monitoring du projet complexe
UC 4.2. Projet et enquête de terrain en SHS

L’option PAMEQ a pour objectif de former des ingénieurs agronomes sensibilisés via le tronc commun aux problèmes d’environnement en général, et développant plus particulièrement au cours de l’option, des compétences écologiques applicables à la préservation, l’aménagement et à la gestion des différentes composantes de l’espace rural.

Le contexte professionnel est celui de la mise en œuvre des politiques publiques d’aménagement et de gestion de l’espace rural qui exigent de la prise en compte explicite de la biodiversité. Ces politiques, traditionnellement dirigées vers la protection d’espèces ou d’espaces (loi dite de protection de la nature de 1976) ont récemment évolué (années 2000) vers des objectifs de gestion agro-écologique globale des territoires. Elles ont alors pour but de maintenir la fonctionnalité des systèmes écologiques et les « services associés » (Mesures agri-environnementales, Directive Habitat Faune Flore (Natura 2000), Grenelle de l’environnement (TVB, Schémas régionaux de cohérence écologique, compensation écologique), loi-cadre biodiversité, Directive Cadre sur l’Eau, Règlement européen sur les espèces exotiques envahissantes …). La construction et la mise en œuvre de ces politiques nécessite de comprendre et de gérer différemment les interactions entre biodiversité et activités humaines. Un nouveau questionnement fondamental se fait jour : de quoi la biodiversité est-elle le nom ? Pourquoi, comment, où, avec qui, et avec quel équilibre entre science, éthique et politique “prendre soin d’elle” ?

C’est à ces nouveaux métiers, à l’interface Nature / Culture, biodiversité /agriculture, que nous nous proposons de former nos étudiants.
 
Détail des unités d'enseignement (UE) et des unités constitutives (UC) de l'option

UE 1 : Acteurs, métiers et problématiques de l’aménagement et de la gestion écologique
UC 1.1 : Analyse écologique d’un territoire
UC 1.2 : Rencontre d’acteurs sur le terrain

UE 2 : Théories et représentations de la biodiversité
UC 2.1 : Théories écologiques et mesures de la biodiversité
UC 2.2 : Représentations de la biodiversité

UE 3 : Ecologie appliquée à l’aménagement et à la gestion
UC 3.1 : Ecologie appliquée à l’aménagement rural et urbain

UE 4 : Outils et analyse de données
UC 4.1 :  Analyse de données écologiques

UE 5 :  Animation et médiation scientifique
UC 5.1 : Communication scientifique

UE 6 : Transition dans les territoires
UC 6.1 : Trajectoire de la transition dans les territoires
UC 6.1 : Télédétection et base de données environnementales

UE 7 : Bioindication, zone humide
UC 7.1 : Bioindication terrestre et aquatique
UC 7.1 : Fonctionnement et restauration des zones humides

UE 8 : Projet d’ingénieur

Semestre 10 : Stage de fin d'études

La formation se termine par un stage de  fin d'études (S10) qui se déroule en milieu professionnel durant 6 mois au moins de mi-février à début septembre (24 semaines minimum). Ce stage donne lieu à la rédaction d'un mémoire de fin d'études soutenu à l'oral devant un jury au mois de septembre.

Semestre 10 : exemples de stages

  • Application et test à l’échelle nationale d’un outil de représentation des connectivités hydrologiques des parcelles (BV Service) pour l’aménagement des petits bassins versants ruraux en vue de préserver la qualité - UMR LISAH
  • Étude des freins et des leviers à la mise en place de mesures anti-érosives dans des parcelles cultivées- SAGE Couesnon
  • Mise au point d'une noue de rétention-stockage-filtration pour le traitement et rétention des eaux pluviales urbaines - SETUR (Bureau d’étude)
  • Restauration de la continuité écologique des rivières Lézarde et Saint Laurent (76) - SCE Eau (bureau d’étude)
  • Impact du changement climatique sur les ressources en eaux vertes du sahel agropastoral : Modélisation de deux écosystèmes (semi naturel et cultivé) - CNRS, Montpellier
  • Évaluation et cartographie des services écosystémiques des sols - UMR SAS
  • Évaluation de la fonctionnalité des corridors écologiques par une approche multi-taxons (Hérissons, papillons de nuit et oiseaux) dans le bassin minier de Lens - CPIE Chaîne des Terrils
  • Amélioration des méthodes d'identification de la Trame Verte et Bleue - Bureau d’étude « Impact et Environnement »
  • Influence de la qualité des prairies dans le contexte paysager sur la prédation des insectes nuisibles aux cultures - UMR IGEPP
  • Contribution à l'élaboration de la stratégie de conservation des messicoles dans le Département de l'Eure - Conseil départemental de l'Eure
  • Évaluation du mode de gestion des cordons dunaires domaniaux selon la méthode du "Contrôle souple" au regard des attentes liées à la multifonctionnalité exigée - Office National des Forêts
  • Étude des réseaux semenciers dans des agrosystèmes sahéliens IMRD Relocalisation alimentaire dans les Hautes-Alpes : évaluation à partir de la lecture agro-écologique - ADEAR 05
  • Conflits locaux en élevage porcin : jeux d'acteurs, déterminants et enjeux pour la filière et la démocratie de proximité - Chambre Régionale d'Agriculture de Bretagne
  • Structuration et mise en place de l’approvisionnement de la restauration collective scolaire en produits biologiques locaux : Du diagnostic à la concertation sur le Pays de Pontivy - Groupement des Agriculteurs Biologiques du Morbihan

Débouchés professionnels

Des territoires en transition : de nouveaux enjeux sociaux et environnementaux

Le changement climatique, la préservation de la biodiversité et la protection des ressources naturelles vitales telles que l’eau, l’air et les sols, constituent des enjeux environnementaux complexes dans un contexte sociétal marqué par des bouleversements politiques et économiques liés à la globalisation des échanges, l’augmentation des besoins alimentaires d’une population mondiale croissante et l’accentuation des inégalités d’accès aux ressources. Ces enjeux environnementaux et sociétaux marquent les premières décennies du 21e siècle. 

Etudiants

De nouveaux métiers

Plusieurs nouveaux thèmes et viviers de recrutement sont identifiés dans ce nouveau contexte pour les ingénieurs agronomes spécialisés en environnement : surveillance des milieux, trame verte et bleue, mesures compensatoires, évaluation des services écosystémiques, évolutions territoriales vers des modèles agro-écologiques, systèmes alimentaires territorialisés, projets alimentaires urbains intégrés, habitat /urbanisme, gestion de l’eau et du littoral, santé et environnement, gestion territoriale des déchets et des énergies renouvelables. 

Le contexte professionnel induit par ces grands changements est donc celui d’une transition vers une gestion collaborative et concertée des territoires et de leurs ressources, qui mobilise des acteurs plus nombreux et variés qu’auparavant : agriculteurs et leurs organisations, collectivités locales, services de l’Etat, institutions publiques territoriales, mais aussi société civile, nouveaux acteurs de l’économie sociale et solidaire, et entreprises dans les secteurs du conseil et de la recherche

Les métiers d’appui à l’action publique autour de la gestion concertée et intégrée de ces biens communs environnementaux se développent en particulier à travers la sous-traitance et la prestation de services dans les domaines du conseil, de l’expertise, de l’aide à la décision et de l’animation.